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Catégorie : Cinéma

CINEMA ITALIEN 2021

CINEMA ITALIEN 2021

 Amis de Vicenza

Nous vous rappelons la tenue de la 39° édition du Festival de Cinéma Italien, du 27 septembre au 3 octobre. La direction artistique exercée désormais par Francesco Giai Via renforce encore les liens entre l’Italie et Annecy. Si les hommages à la production italienne sont encore présents, la programmation se tourne aussi vers la production contemporaine, les séries TV…

À l’occasion de cette 39° édition, l’association a été sollicitée pour accompagner une classe de lycéens de Vicenza qui visionnera une sélection de films et attribuera un prix. Par ailleurs, si vous assistez à des projections, pourquoi ne pas nous envoyer un avis, une critique en quelques lignes ? Nous pourrons aussi en discuter autour d’un café.

Voici le lien vers un article de Talpa Mag sur le festival 2021.
https://talpa-mag.fr/cinema-italien-annecy/

Bon festival à toutes et à tous.
PS : certains films peuvent être vus sur la plate forme numérique du festival.

Paul RASSAT   

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LES PASS ACI SONT DÉJÀ EN VENTE À BONLIEU SCÈNE NATIONALE
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AlpFilmLab

AlpFilmLab

 

AlpFilmLab, une initiative Franco-Italienne

   Préparer l’avenir en ravivant des liens existants, telle est la caractéristique de ce projet à dimension européenne. On connaît la complicité de l’Italie et de la France en matière de cinéma. AlpFilmLab réunit les atouts déjà en place de chaque côté de la frontière afin de les dynamiser, de susciter création et production cinématographiques.
Rencontre avec Sarah Quintric, coordinatrice du Festival du Cinéma Italien d’Annecy pour évoquer la naissance et la portée d’AlpFilmLab. C’est qu’une initiative de cette importance ne pouvait qu’intéresser Les Amis de Vicenza puisqu’il traite de culture, intègre lycéens et étudiants

   L’annonce du projet est relativement récente mais le projet a certainement mûri depuis un certain temps ?
Ce projet devait démarrer en 2020 et reporté pour des raisons évidentes à 2021. Il est bien sûr à l’initiative de Francesco Giai Via, le directeur artistique d’Annecy Festival de Cinéma Italien. S’y retrouvent les volontés croisées du Musée National du Cinéma Italien de Turin et de Bonlieu Scène Nationale. Cette connexion transfrontalière est financée par Interreg ALCOTRA-Fonds Européen de développement régional. Il s’agit de promouvoir le potentiel de production transfrontalière sur un territoire bien défini qui comprend côté français la Savoie, la Haute-Savoie, les Hautes-Alpes, les Alpes de Haute-Provence, les Alpes Maritimes et côté italien le Val d’Aoste, Turin et sa région, celles de Cuneo et d’Imperia.

   Le projet se développe en deux volets.
     – Le premier est une formation professionnelle d’une part, scolaire d’autre part.
Pour les professionnels (12 Italiens/ 12 Français), le programme annuel est axé sur le développement de 8 projets de longs métrages (fiction, documentaire ou animation). Il est destiné à des producteurs. La formation débute en avril à Annecy. Elle comporte trois sessions d’ateliers en présentiel et trois autres intermédiaires en ligne. La session finale permettra une présentation lors du Torino Film Industry en novembre. Le deuxième atelier se déroulera en juin à Turin, un suivant pendant le Festival de Cinéma Italien d’Annecy en septembre. Cette formation n’est pas simplement théorique mais débouche sur une présentation en milieu professionnel. Elle permet aux stagiaires de rencontrer les institutions nationales des deux pays, des experts de la distribution, du marketing, de se former au tournage éco-responsable, au pitching…
Les tuteurs producteurs sont Julie Billy pour la France et Giovanni Pompili pour l’Italie.
Le projet a été très bien accueilli de toutes parts. Il est soutenu par le CNC.

   On renoue avec une tradition. Les grands acteurs français tournaient en Italie, et inversement. Le Festival d’Annecy et le Torino Film Industry seront d’excellentes vitrines. Un projet européen d’Université vise à rapprocher celle de Turin et de Savoie. Alpes Film Lab s’inscrit dans cette voie. L’Université de Turin a été fondée en 1404, à l’époque d’Amédée VIII, premier duc de Savoie.

     – Ce qui nous mène au deuxième volet, la formation scolaire qui se tiendra principalement pendant le Festival : accès aux projections, rencontres avec les réalisateurs, aux masterclass,
aux ateliers et, nouveauté, accès à des formations professionnelles dédiées aux étudiants en cinéma ou attirés par le cinéma. Les italianisants sont bienvenus mais on se situe davantage sur une entrée cinéma. C’est pourquoi nous sommes en contact avec la Ciné Fabrique de Lyon. Notre objectif est de toucher 8000 élèves sur deux ans côtés italien et français confondus. Quarante élèves italiens viendront assister au Festival à Annecy, quarante français iront à Turin pour le TorinoFilmLab.

   Le programme est déjà bien fourni. Est-ce que vous envisagez déjà d’autres étapes ?
   Le financement, près de huit cent mille euros, est assuré pour deux ans. Il va nous permettre de réaliser cette première édition, celle de 2022 aussi. Des partenariats vont certainement se développer au gré des rencontres. Notre volonté est de pérenniser ce cheminement.

   Il ne s’agit pas de critiquer ce qui a été fait avant Francesco Giai Via, mais celui-ci a apporté un souffle nouveau.
Il a ouvert la programmation. Pour lui, le cinéma italien n’existe pas qu’en langue italienne. Il s’ouvre aux coproductions. Un nouvel élan était né en 2019, il va reprendre après cette année si particulière.


Julie Billy, Francesco Giai Via, Giovanni Pompili © alpfilmlab
FIGLI

FIGLI

J’ai eu le plaisir de voir le film Figli pendant le festival du film italien…
C’ est une comédie douce-amère de la société italienne dont les protagonistes sont des quadragénaires face au chaos créé par l’arrivée d’un deuxième enfant…
On assiste à la descente aux enfers de parents démunis face au manque de sommeil, aux changements quotidiens pour la mère enfermée à la maison, aux problèmes du père débordé qui ne pense qu’à s’enfuir de la maison…
Puis viennent les disputes, les récriminations, le désamour, les reproches…l’arrivée du petit frère venant rompre l’équilibre de la famille, la fille ainée en colère harcèle ses parents qui cherchent désespérément l’appui des grands parents…
Mais là aussi aucune aide à attendre ,les grands-parents veulent profiter de la vie, voir des amis, s’amuser . On est loin du modèle des grands-parents d’antan qui s’occupaient essentiellement des petits enfants…
La société change, les rapports intergénéra-tionnels aussi mais la vie continue.

Evelyne Marteau   

FESTIVAL CINEMA ITALIEN 2020

FESTIVAL CINEMA ITALIEN 2020

Festival du Cinéma Italien d’Annecy. Edition 2020
Interview de Francesco Giai Via
Directeur artistique

Le cinéma italien ? Un cinéma populaire qui sait toucher le public.

Francesco, nous sommes jeudi 24, le Festival a commencé lundi. Est-il déjà possible de faire un point sur cette édition ?
Ça se passe bien avec cette formule hybride en raison des conditions sanitaires. Les retours sont bons, la plateforme marche très bien, les gens peuvent ainsi avoir très facilement accès aux films aussi bien en Suisse qu’en France et les séances en salles sont très satisfaisantes.
C’est une période particulièrement difficile pour les salles de cinéma, dans le monde entier. Les exploitants avaient peur mais il n’y a jamais eu autant de monde que pour les films du Festival depuis la réouverture en juin. Nous tenions à ce que des projections puissent se faire pour le public annécien.

Les contraintes actuelles vont peut-être déboucher sur des solutions utiles même lorsque, on l’espère, la situation sera redevenue « normale ».
Je pense que oui. Nous avions déjà des liens forts avec Genève, ils sont consolidés.

Si la plateforme est reconduite, il y aura possibilité de toucher tout le public français en plus.
Une remarque sur la sélection. Pour l’instant j’ai vu Palazzo di Giustizia et Padrenostro. Deux films très différents mais dans lesquels un enfant apporte un regard poétique ou onirique sur le monde faussement ordonné des adultes. Est-ce que ça nous dit quelque chose de la société italienne actuelle ? Du besoin d’avancer au-delà de sociétés comptables qui montrent leurs limites ?
Je me suis aperçu après avoir fait la sélection qu’il y a pas mal de regards d’enfants sur le monde des adultes. Ça fait partie des possibilités du conte cinématographique, bien sûr. Mais je suis avant tout en quête de films qui me surprennent, qui apportent de nouveaux regards, des ouvertures indispensables alors que nos sociétés ont besoin de se renouveler, alors qu’on ne sait ni où on est, ni où on va aller. C’est vrai, il y a les chiffres, les statistiques mais au-delà, il y a les gens et leurs histoires. Le cinéma a toujours été un outil privilégié pour entrer dans ces histoires.
Padrenostro part de faits vrais mais il est intéressant de voir comment le film recrée une histoire à partir d’eux.
En Italie, quand on parle de terrorisme, c’est toujours compliqué. Le réalisateur en était bien conscient, chacun a son avis sur la façon de raconter ce qui s’est passé. Ce conflit qui mettait en scène des communistes, l’extrême droite, revient sous d’autres formes qui font peur malheureusement dans notre présent.
On retrouve dans ces deux films la sensibilité du cinéma italien, la manière de filmer les gens. Les films étatsuniens reposent sur beaucoup d’effets spéciaux. En France, en Italie, les effets spéciaux sont naturels, ce sont les gens, leurs émotions, leurs relations.
C’est vrai. Nous n’avons malheureusement pas pu présenter certains films parce qu’ils n’étaient pas prêts à cause des problèmes actuels ; ils vont dans cette direction populaire qui fait partie de l’histoire de notre cinéma et que l’Italie veut relancer par la télé, les séries mais aussi par le cinéma.